Durant la période 1900 à 1938, le monde du transport pétrolier est marqué par l'émergence des États-Unis comme leader mondial. La domination des États-Unis sur le marché s'installe à partir des années 1920, quand la consommation de produits pétroliers commence à remplacer sérieusement celle du charbon. Toutefois la France reste encore à la pointe de la technogie pour le transport du pétrole brut avec le lancement de pétroliers « géants » : le Saint-Boniface en 1922, le Marguerite-Finaly au début de la décennie 1930 et l'Émile-Miguet en 1937.
Une étape importante est franchie avec le lancement du premier supertanker: l'Ariston. C’est un navire hors-normes par sa taille, puisqu’il jauge 15 000 tonnes, alors que le standard de l’époque oscille entre 9 et 12 000 tonnes.
La fermeture du canal de Suez, après la guerre des six jours en 1967, provoque une course au gigantisme. D'une part, les pétroliers venant du golfe Persique doivent maintenant contourner l'Afrique pour rejoindre l'Europe, d'autre part ils ne sont plus assujettis au gabarit du canal, ce qui conduit à la production de navire toujours plus gros. On distingue communément les pétroliers à coque simple et les pétroliers à coque double. Ces derniers sont préférés de nos jours aux premiers car considérés plus sûrs. En effet, dans ce concept, les cales sont séparées du contact direct de la mer par une ceinture de ballasts. Un espace, en général de deux mètres, sépare ces deux coques. En cas d'avarie, le pétrole se déverse dans cette capacité et non dans la mer.