machine à mâter

   Machine à mâter (modèle très ancien)
époque probable : fin XVIIe siècle).
 Les machines à mâter, usités au temps de la marine à voiles, étaient des sortes de chèvres formées par de fortes bigues dressées dans le but de se créer un point d' appui élevé. Du sommet de cet appareil, fortement maintenu en arrière par des haubans, descendaient des palans qui venaient saisir un bas-mât de bâtiment, amené par eau jusqu'au pied de la machine et qui l'élevaient verticalement au moyen de cabestans ou de grandes roues mues par des hommes. Lorsque le bas-mât était suffisamment élevé, le vaisseau était amené au-dessous de façon à présenter l'ouverture (ou étambrai) pratiquée dans les ponts pour recevoir le mât, lequel y était engagé. On le descendait alors jusqu'à fond de cale, de façon que son extrêmité inférieure soit engagée dans l'emplanture qui lui était destinée.

La machine à mâter qui avait été dressée en bordure du quai de Brest au pied du château, en 1681, et qui, après avoir été améliorée, faisait encore, un siècle plus tard, l'admiration de Cambry, remplissait un rôle de première importance.

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Une bigue est une grue généralement portuaire, mais existant également sur les navires de charges spécialisés dans le transport de colis lourds (locomotives, etc.). De type mât de charge unique, elle permet de soulever de très lourdes charges (poids supérieur à 100 tonnes). La bigue est aussi l'ancêtre de la grue actuelle.

 Image étonnante dans les bassins du port de Saint-Nazaire.

Dix-huit ballons suspendus au palan de la Bigue, remplis chacun de 35 tonnes d’eau, ont permis de tester les capacités de cet engin de levage destiné au chargement des colis lourds et volumineux jusqu’à 400 tonnes. Immobilisée depuis décembre 2008, après un incident de manutention, la Bigue a fait l’objet de réparations et d’une complète rénovation