En grandes lettres, au fronton d’une maison, rue Fauchier : "Club International des Marins" s’il semble moins grand, il paraît, en revanche, plus intime, plus coquet.
Nous avons visité le vaste et clair local de ce club. le camarade secrétaire, marin lui- même, nous montre les réalisations: une salle de lecture et de correspondance harmonieusement décorée de couleurs claires. Aux murs, en affiches, en tableaux, en photographies , tous les pays du monde, avec leur vie ouvrière et leurs épisodes révolutionnaires, Des images éclatantes qui clament l’espoir du prolétariat et les révoltes, les revendications des travailleurs des navires, pour l’organisation rationnelle et humaine de leur travail. Tenant une place importante, la bibliothèque où sont venus, de partout, en toutes langues, livres, brochures, journaux ouvriers et même le Tournai des Marins rouges de Canton, en chinois.Une salle de spectacle, vaste et bien aménagée, sert en même temps de salle de sport.
Un marin du service restaurant, bien bâti, y enseigne l’art de la boxe à une vingtaine de jeunes travailleurs. Un match public, donné le 5 novembre, a déjà consacré la vitalité du groupement sportif ouvrier. Régulièrement, la Mu e Prolétarienne, composée d’artistes ouvriers, donne aüx marins des concerts et des pièces sociales. Un bar-buffet assure le ravitaillement ; voici au comptoir des marins danois qui racontent, en anglais, leur dernier voyage à un camarade allemand. Récemment, l’équipage du vapeur allemand « Malaga » a fait fête à la salle du théâtre; des marins de tous pays ont écouté les vieux chants populaires de nos camarades d’outre-Rhin et l'Internationale, qui clôtura la soirée, fut chantée en huit langues différentes !